Poste d'Hydro-Québec : Aucune acceptabilité sociale pour la reconstruction proposée

Plusieurs Michelois et Micheloises du secteur nord-est de Saint-Michel ont exprimé leur sentiment de vivre une situation scandaleuse depuis le début des travaux de reconstruction et d'agrandissement du poste de Montréal-Nord d'Hydro-Québec.

 En effet, le projet qui a été amorcé ne semble pas avoir obtenu l’acceptabilité sociale nécessaire de la part de la communauté environnante du Poste de Montréal-Nord d’ Hydro-Québec. Malgré les nombreuses protestations de citoyens et citoyennes du quartier, et ce par divers moyens soit: une pétition de plus de 40 signatures des résidents à proximité du site, des demandes d'intervention d'élus municipaux et provinciaux, des dénonciations sur Facebook, Hydro Québec va de l’avant.

 Il est également important de mentionner les nombreux courriels échangés entre la direction d'Hydro-Québec et la présidente du Jardin communautaire Le Goupillier, Sugir Selliah, dans lesquels cette dernière demandait l’arrêt des travaux pendant les pourparlers. Malheureusement, il semble  qu’aucune considération n’ait été accordée aux demandes du milieu.

 Contestation justifiée

 Les nombreux participants du Jardin communautaire Le Goupillier et les résidents environnants ont plusieurs raisons de justifier leurs contestations de l'ensemble du projet en vue de le réviser en partenariat avec les habitants de Saint-Michel. En voici quelques-unes :

  • Le processus de consultation publique du BAPE, diffusé lors de séance publique en août 2020, n'était aucunement adapté au contexte du quartier et du secteur est (c.-à-d., au plan socio-économique le plus défavorisé de la ville, son taux élevé d'analphabétisme et de la facture numérique);

  •  lorsqu’ils ont mené la pétition, ils ont constaté que pratiquement aucun citoyen et citoyenne vivant à proximité du site n'était au courant du projet d'agrandissement du site d'Hydro-Québec.

  • Le projet tel que proposé n'offre aucune amélioration par rapport à sa construction initiale qui remonte à 60 ans, sur un site à proximité des résidences. Sans compter que la construction de la station, telle que prévue, se fera à moins de 10 m des résidences (peu d'espace tampon par rapport à la station initiale) et comprendra l'édification de deux pylônes de 35,5 m de haut chacun sur le site. Par conséquent, la pollution visuelle et sonore générée sur l'ensemble du site sera nettement supérieure à la situation actuelle.

 Déménagement imposé, sans consultation

 De plus, le projet prévoit, la relocalisation du Jardin communautaire Le Goupillier, présent sur place depuis plus de 25 ans. Une des particularités de ce jardin est que le jardinage est une activité de subsistance et non pas une activité de simple loisir comme dans la majorité des jardins communautaires en ville.

 D’ailleurs, Hydro Québec n'a pas aucunement demandé l'avis des jardiniers, mais a imposé cette décision de déménagement. De plus, le futur jardin sera relocalisé sur le tumultueux boulevard Pie IX, en travaux perpétuels. Or, plusieurs études mettent en évidence l'impact négatif du jardinage sur la sécurité, le bien-être et la santé des usagers situés en bordure d'un grand axe routier.

 Inacceptable dans sa forme actuelle

 Selon les résidents du secteur, il est inimaginable que l'on puisse prétendre à l'inclusion sociale et à la transition écologique de notre société tout en permettant l'implantation d'un projet aussi hideux dans leur quartier, qui fait face à d'importantes problématiques de déficits alimentaires et de verdissement. Le projet actuel est donc pour eux inacceptable et ils attendent toujours une réponse d’Hydro-Québec concernant leur demande d’arrêt des travaux afin d’entamer de véritables échanges menant à l’acceptabilité sociale du projet.