24e et 25e avenues

Implantation des pistes cyclables

vivement contestées

Lors de la soirée d’information sur l’implantation prochaine de pistes cyclables sur la 24e et la 25e avenue, qui s’est tenue au Centre des loisirs René-Goupil, le 19 juin dernier, les citoyens ont appris avec stupeur que 234 espaces de stationnement seraient retirés.

ÉDITORIAL PAR CLAUDE BRICAULT

Consternation et rage

Tous furent, dans un premier temps, consternés par cette nouvelle et de l’impact que cette dernière aura dans leur vie. Car il faut savoir que ce secteur (l’un des plus défavorisés au Canada) est densément peuplé et qu’il y a déjà, dans René-Goupil, un manque flagrant d’espaces de stationnement.

Les Michelois et Micheloises ont d’ailleurs invité la mairesse de l’arrondissement, Laurence lavigne Lalonde, ainsi que tous les conseillers présents à tenter de se stationner dans le secteur vers 21 h. Car avant même le retrait des 234 espaces de stationnement qu’ils proposent, ils réaliseront, après avoir tourné longuement en rond, qu’il est déjà pratiquement impossible de se stationner près de chez soi.

Certains ont même mentionné s’empêcher de sortir après leur retour du travail afin d’éviter de devoir stationner à plusieurs rues de distance de leur résidence.

Menace de pétition et de mise en demeure

Puis vint la rage de constater qu’ils ne pouvaient rien dire, que ce n’était une soirée d’information, qu’il n’y aurait pas de consultation et que cette implantation se ferait bien malgré eux et surtout malgré la perte de qualité de vie que celle-ci leur occasionnera.

La rencontre s’est terminée par tellement de cris de rage et de menace de pétition et de mise en demeure que l’animatrice de la soirée a eu de la difficulté à clore de façon paisible la rencontre.

Implantation sans alternatives

Pourquoi toujours faire de telles implantations ? Sans au préalable trouver des alternatives, quand l’on offre des stationnements alternatifs aux gens des banlieues afin de favoriser le transport en commun, quand pour le centre-ville, il est question de faire des ententes avec entreprises qui ont des espaces disponibles afin de contrer le manque de stationnements.

Mais rien pour les centaines de Michelois et Micheloises de ce secteur qui vivent déjà l’enfer à tenter de trouver un espace de stationnement lorsqu’ils reviennent du travail ou d’une sortie chez des amis.

Pourquoi aucune alternative, pourquoi aucune approche avec les entreprises et écoles du secteur ? Afin de voir comment l’on pourrait implanter des pistes cyclables dans ce secteur tout en offrant une possibilité aux résidents de pouvoir se stationner dans un espace dédié avant même l’implantation des pistes.

Mais non, c’est malheureusement toujours la même façon de faire, on implante sans véritable consultation et que les citoyens s’arrangent.

82 stationnements de moins

sur la 24e Avenue

24e Avenue, entre la rue Villeray et le boul. Crémazie
● maintien du stationnement sur le côté ouest
● retrait du stationnement sur le côté est (22 cases)

24e Avenue, entre le boul. Crémazie et la rue Jarry Est
● maintien du stationnement sur le côté ouest
● retrait du stationnement sur le côté est (18 cases)

24e Avenue, entre les rues Jarry Est et Jean-Rivard
● maintien du stationnement sur le côté est
● retrait du stationnement sur le côté ouest (42 cases)

 

152 stationnements de moins

sur la 25e Avenue

25e Avenue, entre la rue Jean-Rivard et le boul. Robert

● maintien du stationnement sur le côté ouest

● retrait du stationnement sur le côté est (32 cases)

25e Avenue, entre le boul. Robert et la 39e Rue

● maintien du stationnement sur le côté ouest

● retrait du stationnement sur le côté est (51 cases)

25e Avenue, entre la 39e Rue et le boul. des Grandes-Prairies

● maintien du stationnement sur le côté est

● retrait du stationnement sur le côté ouest (69 cases)