Histoire de votre quartier

Le quartier Saint-Michel profite d’une histoire riche, qui gagne à être découverte. Des premiers arrivants qui défrichaient les terres, au quartier que nous connaissons aujourd’hui, cette histoire nous présente une communauté courageuse travaillant de manière soutenue afin de créer un milieu de vie stable et une économie florissante.   Nouvelle-France, 1699  

Saint-Michel a pris racine dans le contexte de la Nouvelle-France, dès 1699. La petite colonie s’est établie, bâtissant des maisons, ouvrant des commerces et exploitant des carrières. Elle est devenue ville, avec ses écoles, ses paroisses et ses services, délaissant graduellement l’agriculture au profit de la vie urbaine.

Plus de 110 ans d’histoire

Créée au 18e siècle, la communauté était surtout composée d’agriculteurs et de maraîchers et la petite localité de Saint-Michel servait de relais entre le village de Sault-au-Récollet, aujourd’hui Montréal-Nord et Ville-Marie, aujourd’hui le Vieux-Montréal. On y retrouvait également des forgerons, des fours à chaux et des carrières de pierre grise dédiées à la construction de bâtiments. Ces carrières, nommées Dupré et Labesse (futures carrières Francon et Miron), jouaient un rôle important dans l’économie du secteur et dans la croissance rapide de la ville de Montréal qui a coïncidé avec l’arrivée de la révolution industrielle vers la fin du 19e siècle. 

La première paroisse qui s’établit en 1911, et fut baptisée Saint-Bernardin-de-Sienne, n’existe plus aujourd’hui. Ce premier village fut officiellement fondé en 1912 et se prénommait Saint-Michel-de-Laval. Ce n’est que trois ans plus tard, soit en 1915, que le nom sera changé pour Ville de Saint-Michel.

Entre 1946 et 1964, Saint-Michel est caractérisé par une période d’expansion et de grande prospérité : les deux carrières Miron et Francon connaissent leur apogée. L’exploitation des carrières favorise l’augmentation de la population de Ville Saint-Michel : elle passe de 6 000 à 68 000 habitants, composée de nombreux ouvriers et mineurs accompagnés de leurs familles. Avec cette arrivée massive de nouveaux résidents, les maisons et logements, industries et entrepôts se côtoient de quelques mètres et provoquent une urbanisation chaotique du secteur, ce qui caractérisera bien vite Saint-Michel.

De ville à quartier

Dans les années 1960, les citoyens commencent à ressentir les effets d’un développement désordonné. Le voisinage entre les résidences et les carrières, la construction de l’autoroute Métropolitaine en 1959 et l’implantation de plusieurs manufactures rendent la vie de plus en plus pénible. Et c’est le 24 octobre 1968